打印本文 关闭窗口 |
法语翻译经典品读《Bel ami漂亮朋友》上篇 第六章(六) |
作者:未知 文章来源:互联网 点击数 更新时间:2012/11/4 13:20:13 文章录入:admin 责任编辑:admin |
|
Pendant deux jours, il s'occupa de son installation, car il héritait d'une table particulière et de casiers à lettres, dans la vaste pièce commune à toute la rédaction. Il occupait un bout de cette pièce, tandis que Boisrenard, dont les cheveux d'un noir d'ébène, malgré son âge, étaient toujours penchés sur une feuille de papier, tenait l'autre bout.此后,他一连两天,忙于操持办公事务。他所接管的,是一间供全组人员使用的大房间,房内放着一张长桌和一些存放信件的木格。他占了房间的一头,而年龄虽大仍整天伏案、胸前垂着乌黑长发的布瓦勒纳则占了另一头。 La longue table du centre appartenait aux rédacteurs volants. Généralement elle servait de banc pour s'asseoir, soit les jambes pendantes le long des bords, soit à la turque sur le milieu. Ils étaient quelquefois cinq ou six accroupis sur cette table, et jouant au bilboquet avec persévérance, dans une pose de magots chinois.放在房间中央的长桌,给了那些常年奔波在外的外勤记者。他们通常都是将它当作凳子使用,或是沿桌边坐下,任两腿垂下;或是盘起两腿,坐在桌子中央。最多时,往往有五六个人同时端坐在桌上,恰似一尊尊中国瓷娃娃放在那里。与此同时,他们还带着浓厚的兴致,手中玩着接木球游戏。 Duroy avait fini par prendre goût à ce divertissement, et il commençait à devenir fort, sous la direction et grâce aux conseils de Saint-Potin.
Forestier, de plus en plus souffrant, lui avait confié son beau bilboquet en bois des Iles, le dernier acheté, qu'il trouvait un peu lourd, et Duroy manoeuvrait d'un bras vigoureux la grosse boule noire au bout de sa corde, en comptant tout bas: "Un - deux - trois - quatre - cinq - six"杜洛瓦现在也迷上了这玩艺儿,并在圣波坦的带领和指导下,已玩得相当熟练。 Il arriva justement, pour la première fois, à faire vingt points de suite, le jour même où il devait dîner chez Mme Walter. " Bonne journée, pensa-t-il, j'ai tous les succès." Car l'adresse au bilboquet conférait vraiment une sorte de supériorité dans les bureaux de La Vie Française.功夫不负苦心人,就在他要去瓦尔特夫人家赴宴的那天,他终于已能一口气玩到二十。这在他可是从来没有过的,心中不觉一阵惊喜:“看来今天是我的好日子,真是事事如意。”他这样想倒也不无道理,因为实在说来,在《法兰西生活报》这间办公室里,一个人只要木球玩得好,就必会平步青云。 Il quitta la rédaction de bonne heure pour avoir le temps de s'habiller, et il remontait la rue de Londres quand il vit trotter devant lui une petite femme qui avait la tournure de Mme de Marelle. Il sentit une chaleur lui monter au visage, et son coeur se mit à battre. Il traversa la rue pour la regarder de profil. Elle s'arrêta pour traverser aussi. Il s'était trompé; il respira.为了有充裕时间好好修饰一番,他早早离开了报馆。走在“伦敦街”上,他忽见前方不远处有个身材不高的女人,正迈着小步,急匆匆地向前走着,样子很像德·马莱尔夫人。他顿时感到脸颊发烧,心房怦怦直跳,于是穿过马路,想从侧面再看一看。不想对方这时停下脚步,也要到马路这边来。他这才发现,自己原来看错了,不禁长长地舒了口气。 Il s'était souvent demandé comment il devrait se comporter en la rencontrant face à face. La saluerait-il, ou bien aurait-il l'air de ne la point voir? "Je ne la verrais pas", pensa-t-il. Il faisait froid, les ruisseaux gelés gardaient des empâtements de glace. Les trottoirs étaient secs et gris sous la lueur du gaz.
Quand le jeune homme entra chez lui, il songea: "Il faut que je change de logement. Cela ne me suffit plus maintenant." Il se sentait nerveux et gai, capable de courir sur les toits, et il répétait tout haut, en allant de son lit à la fenêtre: "C'est la fortune qui arrive! c'est la fortune! Il faudra que j'écrive à papa."他常常问自己,若是哪一天同她面对面地走到一起,自己该怎么办?是向她打招呼,还是装着没有看见? De temps en temps, il écrivait à son père; et la lettre apportait toujours une joie vive dans le petit cabaret normand, au bord de la route, au haut de la grande côte d'où l'on domine Rouen et la large vallée de la Seine.他给家里的信,常年不断。父亲在诺曼底一条山间公路旁开了一家小酒店,从陡峭的山坡向下望去,卢昂城和广阔的塞纳河河谷尽收眼底。每次接读儿子的来信,酒店里总沉浸在一片忘情的欢乐中。 De temps en temps aussi il recevait une enveloppe bleue dont l'adresse était tracée d'une grosse écriture tremblée, et il lisait infailliblement les mêmes lignes au début de la lettre paternelle: "Mon cher fils, la présente est pour te dire que nous allons bien, ta mère et moi. Pas grand-chose de nouveau dans le pays. Je t'apprendrai cependant..."
Et il gardait au coeur un intérêt pour les choses du village, pour les nouvelles des voisins et pour l'état des terres et des récoltes.杜洛瓦也常收到父亲的来信。蓝色的信封上,是父亲以他那颤抖的手写下的粗大字体。每次来信,开头总是这样几句:
Il se répétait, en nouant sa cravate blanche devant sa petite glace: "Il faut que j'écrive à papa dès demain. S'il me voyait, ce soir, dans la maison où je vais, serait-il épaté, le vieux! Sacristi, je ferai tout à l'heure un dîner comme il n'en a jamais fait." Et il revit brusquement la cuisine noire de là-bas, derrière la salle de café vide, les casseroles jetant des lueurs jaunes le long des murs, le chat dans la cheminée, le nez au feu, avec sa pose de Chimère accroupie, la table de bois graissée par le temps et par les liquides répandus, une soupière fumant au milieu, et une chandelle allumée entre deux assiettes. Et il les aperçut aussi l'homme et la femme, le père et la mère, les deux paysans aux gestes lents, mangeant la soupe à petites gorgées. Il connaissait les moindres plis de leurs vieilles figures, les moindres mouvements de leurs bras et de leur tête. Il savait même ce qu'ils se disaient, chaque soir, en soupant face à face.现在,他一面对着那个小镜子系着白色的领带,一面在心里说道: Il pensa encore: "Il faudra pourtant que je finisse par aller les voir. " Mais comme sa toilette était terminée, il souffla sa lumière et descendit.
Le long du boulevard extérieur, des filles l'accostèrent. Il leur répondait en dégageant son bras: "Fichez-moi donc la paix!" avec un dédain violent, comme si elles l'eussent insulté, méconnu... Pour qui le prenaient-elles? Ces rouleuses-là ne savaient donc point distinguer les hommes? La sensation de son habit noir endossé pour aller dîner chez des gens très riches, très connus, très importants lui donnait le sentiment d'une personnalité nouvelle, la conscience d'être devenu un autre homme, un homme du monde, du vrai monde.因此他想:“看来我得找个时间回去看看他们了。”就在这时,他的修饰已经完毕,于是吹灭蜡烛,走下楼去。 文章内容来自网络,如果本文侵犯了您的权益,请联系我们,我们将撤掉此文,并送出我们真诚的歉意。 |
打印本文 关闭窗口 |