Dans les années quatre-vingt-dix, les vedettes s'appellent Aristide Bruant, Paulus, Yvette Guilbert. - On chante Delmet aussi (Quand les lilas refleuriront de son ami George Auriol - suivre le lien à partir de cette page) et d'autres auteurs dont les noms nous parviennent encore aux oreilles : Xanrof (Le fiacre, interprété par Yvette Guilbert), Mac-Nab (Le grand métingue du Métropolitain), Richepin, Ferny, Montoya et plusieurs autres qu'on retrouve dans le sillon du Chat Noir (voir à Rodolphe Salis). - Les vedettes montantes, Mayol, Polin, Dranem, Fragson, sont à leurs premiers essais. Nous les reverrons au début de 1900. - S'il existe, cependant un succès qui continue de marquer cette époque, c'est bien ce Frou-Frou qui n'a jamais cessé d'être chanter depuis sa création par Juliette Méaly en 1897 jusqu'à, tout récemment, Koko Atéba en passant par Berthe Sylva, Line Renaud, Mathé Altéry, Suzy Delair et même Danielle Darrieux.
Son histoire est assez curieuse car, à l'origine, ce Frou-Frou fut un four. Écrite par Henri Chateau en collaboration avec Delormel pour Gabrielle Lange, cette chanson destinée à faire partie d'une revue intitulée La fête du souffleur n'eut aucun succès. - Quelque temps après, un Allemand de passage à Paris, en tira, avec de nouvelles paroles une valse connue sous le nom de Beim-Supper. - Comme elle obtint un certain succès à Vienne, les auteurs-compositeurs Monréal et Blondeau, à la recherche d'un air pour agrémenter une autre revue où de jeunes femmes devaient se présenter en scène vêtues de jupons légers et froufroutants, l'utilisèrent en lui substituant les paroles que l'on sait. - Le succès vint immédiatement et valut la gloire à ces deux paroliers.
La version que nous proposons est celle de Lucile Panis et date de 1908 :
Frou-Frou - Lucile Paris en 1908 - format MP3 :