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法语考研去英美读世界最好的大学
作者:佚名  文章来源:本站原创  点击数  更新时间:2006/4/30 16:59:22  文章录入:janvier  责任编辑:admin

    学法语固然在法国是最好的。可是英语非常好的人能够去英美也不错。学好法语的同时也对英美文化有所了解。下面就给出世界最好的大学的法语系的连接
牛津大学的法语系网页
http://www.mml.cam.ac.uk/french/
以下为研究生页,同时招收法语文学和语言学的硕士生和博士生。
http://www.mml.cam.ac.uk/french/courses/pgrad/
耶鲁大学法语系网页
http://www.yale.edu/french/
研究生页
http://www.yale.edu/french/grad.html
附耶鲁大学研究生考试样题

FRENCH TRANSLATION EXAM

(prepared by R. Koizim, Dept of French)

 

This is a TWO HOUR exam. You may use a dictionary.

You MUST translate both passages.

 

 

            Il marchait vite et la chose pesait sur sa cuisse. Il croisa un home qui lui parut baisser les yeux vers la poche; Claude frissonna; il se retourna deux mètres plus loin, l’homme le regardait aussi. Baissant la tête, il reprit sa marche et se jeta à gauche au premier croisement. Il heurta une petite fille si brutalement qu’elle glissa et s’assit dans la neige sale que l’on avait entassée au bord du trottoir. Sans oser la relever il pressa le pas, les mains enfoncées dans les poches, jetant en arrière des regards furtifs. Il fila au ras du nez d’une matrone armée d’un balai qui sortait d’un immeuble voisin et qui le salua d’une injure sonore. Il se retourna. Elle le suivait des yeux. Il accéléra sa marche et faillit heurter une grille carrée que des ouvriers de la voirie venaient de déposer au-dessus d’un regard d’égout. Dans un violent mouvement interne pour l’éviter, il l’accrocha, en passant, avec la poche de son imperméable, qui se déchira. Les ouvriers le traitèrent de con et d’enfoiré. Rouge de honte, il alla, toujours plus vite, glissant sur les flaques gelées. Il commençait à transpirer, il heurta un cycliste qui tournait sans prévenir. La pédale lui arracha le bas de son pantalon et lui lacéra la cheville. Jetant un cri d’effroi, il tendit les mains en avant, pour ne pas tomber, et le groupe s’affala sur la chaussée boueuse. Il y avait un flique pas loin de là. Claude Léon s’était dégagé de la bicyclette. Sa cheville lui faisait horriblement mal. Le cycliste avait un poignet foulé et le sang pissait de son nez, il injuriait Claude et la colère commençait a saisir Claude, son cœur battait et du chaud lui descendait le long des mains, son sang circulait très bien, cela battait aussi dans sa cheville et sur sa cuisse, l’égalisateur se soulevait à chaque pulsation. Brusquement, le cycliste lui lança son poing gauche dans la figure, et Claude devint encore plus livide. Il plongea la main dans sa poche et tira dans l’égalisateur, et se mit à rire parce que le cycliste bafouillait et reculait, puis il sentit un choc terrible sur sa main, et le bâton du flique retomba. Le flique ramassait l’égalisateur et saisit Claude au collet. Claude ne sentait plus rien à la main. Il se retourna brusquement et sa jambe droite se détendit d’un coup, il avait visé le bas-ventre du flique qui se courba en deux et lâcha l’égalisateur. (…)

 

 

 

            L’homme vit dans un monde signifiant. Pour lui, le problème du sens ne se pose pas, le sens est posé, il s’impose comme une évidence, comme un « sentiment de comprendre » tout naturel. Dans un univers « blanc » où le langage serait pure dénotation des choses et des gestes, il ne serait pas possible de s’interroger sur le sens : toute interrogation est métalinguistique.       

            Que veut dire ce mot ? Qu’est-ce qu’on entend par là ? Aux deux bouts du canal de la communication surgissent des métaphores anthropomorphes, par lesquelles l’homme cherche à questionner naïvement le sens, comme si les mots voulaient vraiment dire quelque chose, comme si le sens pouvait être entendu en dressant l’oreille. Les réponses données ne sont pourtant que des réponses par procuration, entretenant l’équivoque : ce ne sont jamais que des paraphrases, des traductions plus ou moins inexactes de mots et d’énoncés en d’autres mots et d’autres énoncés. […]

            On peut dire que les progrès de la sémiotique, dans ces derniers temps, consistent pour l’essentiel dans l’élargissement de son champ de manœuvre, dans l’exploration plus poussée des possibilités stratégiques de l’appréhension de la signification.  Sans qu’on sache rien de plus sur la nature du sens, on a appris à mieux connaître où il se manifeste et comment il se transforme. Ainsi, on renonce de plus en plus à le considérer comme l’enchaînement linéaire et uniplane des significations dans les textes et les discours. On commence à se rendre compte de ce qu’il y a d’illusoire dans le projet d’une sémantique systématique qui articulerait, à la manière d’une phonologie, le plan du signifie d’une langue donnée.

            A côté d’une sémantique interprétative dont le droit à l’existence n’est plus contesté, la possibilité d’une sémiotique formelle qui ne chercherait à rendre compte que des articulations et des manipulations des contenus quelconques se précise un peu plus chaque jour. Déterminer les formes multiples de la présence du sens et les modes de son existence, les interpréter comme des instances horizontales et des niveaux verticaux de la signification, décrire les parcours des transpositions et transformations de contenus, ce sont autant de tâches qui, aujourd’hui, ne paraissent plus utopiques.

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