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法国总统教你法语(全法文)
作者:mayu  文章来源:法兰西论坛  点击数  更新时间:2004/12/25 15:38:22  文章录入:celine  责任编辑:celine

ont, à l'évidence, de faux licenciements pour faute, des abus, pour éviter, là encore, les procédures prévues par la loi. Ce n'est pas le règlement qui pourra nous permettre d'apporter une solution. C'est une autre politique. Et quand il y a accident, hélas (vous savez j'en ai vu beaucoup pendant la campagne) je comprends le drame que cela représente naturellement pour les travailleuses et les travailleurs de ces entreprises. Là, il faut deux choses. Il faut d'abord que nous ayons des règles qui permettent au dialogue entre l'entreprise et ses salariés de s'engager bien en amont dès que la crise est imaginable, beaucoup plus tôt, alors qu'on le fait en général à la dernière minute. Et deuxièmement, il faut que le gouvernement, et c'est ce que le Premier ministre, je crois, vient d'annoncer, ait une structure lui permettant d'intervenir massivement pour apporter des solutions lorsqu'il y a des plans sociaux ou des fermetures. Et surtout, il faut revoir un peu la règle. Et c'est pourquoi je souhaite, et je crois que M. FILLON a engagé cette action, pour que nous ayons le plus vite possible, une concertation nous permettant d'arrêter la loi sur l'assurance emploi, pour donner à chaque travailleur, et en permanence, la capacité d'avoir un emploi, un bon emploi, un emploi adapté. Donc, c'est d'une part la formation tout au long de la vie, mais c'est d'autre part, aussi, la révision concertée des conditions de licenciement, pour toutes les entreprises, mais surtout pour remédier à une situation grave dans notre pays. C'est que nous avons maintenant des salariés à deux vitesses, si j'ose dire. Nous avons les salariés des grandes entreprises qui bénéficient, si j'ose dire entre guillemets, de plans sociaux, d'avantages. Et puis les salariés des petites et moyennes entreprises, qui sont les plus nombreux, et qui eux ne bénéficient de rien du tout en matière de reclassement, de reconversion, d'aide pour la délocalisation. Ça, ce n'est pas supportable. Et donc il faut, et c'est l'un des objets du dialogue social qui s'engage, que nous ayons de nouvelles modalités qui, par le biais de l'assurance-emploi, permettent de répondre à ces deux exigences : l'amélioration continue de la formation des travailleurs et, d'autre part, donner aux travailleurs, des licenciés des petites et moyennes entreprises, les mêmes droits que ceux dont bénéficient les autres.

QUESTION - Monsieur le Président, on faisait allusion à l'instant, à la bourse et à l'affaire Vivendi. Ce point de vue est riche d'enseignement, d'autant que parallèlement, il y a eu des scandales assez retentissants aux Etats Unis et on s'est aperçu qu'au fond, le capitalisme avait des hoquets, qu'il ne savait plus se contrôler, que les gens qui étaient chargés de le contrôler, justement eux-mêmes, étaient sujets à caution, que les administrateurs ne faisaient que signer des blancs seings. Est-ce que vous avez envie, comme le Président BUSH d'y mettre vous-même le holà?
LE PRESIDENT - Oui, sans aucun doute, en rappelant tout de même, que ce qu'a annoncé le Président BUSH, et qui était le bon sens, existe déjà pour l'essentiel en France. Il faut marquer tout de même une certaine différence entre les problèmes français, qui ont été des problèmes en quelque sorte de gestion hasardeuse, ce qui naturellement ne conduit pas au pardon, et les problèmes américains ou il s'agit de gestions frauduleuses, c'est un peu différent quand même ! Néanmoins, on voit bien avec la baisse des marchés qui se fait dans une période ou tout le monde sait qu'il y a lieu d'être optimiste sur le plan économique et que, vraisemblablement la croissance va repartir. Il y a un impératif qui est de répondre à cette inquiétude. Le système capitaliste, cela suppose naturellement une incitation, c'est ce dont on parlait tout à l'heure, il faut encourager les gens à travailler et à investir. Cela suppose aussi la confiance, et notamment la confiance des épargnants, la confiance des travailleurs, et cette confiance dans un système capitaliste, cela suppose qu'il y ait des règles, qu'il y ait une transparence et qu'il y ait une responsabilité des dirigeants. Et aujourd'hui, elles ne sont pas suffisantes.

QUESTION - Vous voulez mettre de l'éthique, si je comprends bien, dans le capitalisme, est-ce que la justice doit aller jusqu'à poursuivre éventuellement, les patrons et les administrateurs ?
LE PRESIDENT - Oui, et cela c'est un problème législatif et il faudra voir ce qu'il faut faire. Ce que je veux vous dire, c'est que nous avons un système qui n'est pas satisfaisant de ce point de vue parce que les règles ne sont pas suffisamment claires, la transparence n'est pas assurée, la responsabilité non plus, et l'on voit effectivement que les administrateurs finalement, de toutes ces grandes sociétés, n'assument pas leurs responsabilités. Et il faut que les administrateurs soient, dorénavant, indépendants et responsables.

QUESTION - Et la suite de Jean-Marie MESSIER vous a chagriné ou indifféré ?
LE PRESIDENT - Une mauvaise opération pour une grande affaire française ne peut que me chagriner, naturellement.

QUESTION - On a beaucoup dit que la main de l'Elysée était intervenue dans son éviction, on l'a beaucoup dit ou beaucoup écrit ?
LE PRESIDENT - N'en croyez pas un mot. Vous savez, nous sommes dans un monde ou il suffit que quelqu'un lance un bruit pour qu'immédiatement tout le monde le reprenne. N'en croyez pas, naturellement, un seul mot d'aucune façon. Ce que nous devons faire, notamment, c'est de renforcer nos règles pour la transparence du marché, nous avons actuellement un organisme qui travaille remarquablement bien, qui est la Commission des opérations de bourse qui est bien conduite. Nous avons le Comité des marchés financiers. Il faut réunir les deux et leur donner à la fois des règles beaucoup plus strictes (notamment ce qu'évoquait tout à l'heure Madame SCHOENBERG,) concernant la responsabilité et l'indépendance des administrateurs, car là, nous sommes tout à fait coupables, et il faut lui donner des moyens. A partir de là, je pense, la confiance reviendra. Mais n'oublions pas que tout cela s'inscrit dans un contexte de mondialisation, que la mondialisation doit être naturellement maîtrisée, elle doit être humanisée, mais quelle est, par essence, génératrice d'échanges et n'oublions jamais, qu'en France, un Français sur trois travaille directement ou indirectement pour l'exportation. C'est dire à quel point, tout ce qui peut mettre en cause la mondialisation si l'on n'y prend pas garde peut être dangereux pour notre pays et pour nos travailleurs. Cela, c'est tout à fait capital. Enfin, cet assainissement des marchés financiers ne peut pas être strictement français. Il faut d'une part qu'il soit européen et nous allons faire le maximum pour améliorer les choses sur le plan de l'Europe, et d'autre part qu'il soit mondial et j'ai demandé au ministre des Finances dans la préparation du prochain G7 (qui est en France puisque c'est sous présidence française l'année prochaine), de permettre de faire un effort important d'harmonisation des règles pour clarifier le marché.

QUESTION - Alors justement, Monsieur le Président, Francis MER a déjà annoncé des privatisations pour l'automne prochain, on évoque EDF, les salariés s'inquiètent, ils ont prévu une manifestation intersyndicale pour l'automne, début septembre, s'inquiètent-ils à tort ?
LE PRESIDENT - Oh, cela dépend de ce que vous appelez privatisation. Je n'y ai jamais été favorable, et je crois que personne n'a jamais été favorable à la privatisation, comme vous dites, d'EDF.

QUESTION - Même ouverture du capital ?
QUESTION - Mais, quelles seraient les privatisations, par exemple, que l'on pourrait...

LE PRESIDENT - En revanche, il est évident que si EDF veut conserver sa puissance dans le monde d'aujourd'hui, elle ne peut le faire qu'à condition de pouvoir investir à l'extérieur. Et que, par conséquent, elle ne peut le faire que si une part de son capital est ouvert. Je dis bien une part, minoritaire, par définition. Ceci doit être étudié, cela ne peut l'être qu'avec les organisations syndicales de l'EDF, bien entendu. Je suis d'ailleurs tout à fait convaincu qu'un accord peut intervenir sans difficulté, à une double condition, c'est de ne pas toucher au statut des agents d'EDF, et cela personne n'imagine qu'on puisse toucher à ce statut, et deuxièmement que l'on ne mette pas en cause le système particulier, spécifique de retraite qui est celui d'EDF et qui doit bien entendu, comme tous les systèmes de retraites, être garanties.

QUESTION - Monsieur le Président, vous avez parlé des chantiers que vous souhaitez mettre en oeuvre, il y a les promesses électorales, est-ce que vous avez les moyens financiers de ces promesses, et est-ce que les privations pourraient, par exemple, vous servir pour les retraites, dont vous venez de parler ou éventuellement à la réduction des déficits ?
LE PRESIDENT - La privatisation, comme vous dites, c'est-à-dire l'ouverture du capital, dans certains cas, où l'achèvement de mise sur le marché du capital dans d'autres, ne doit pas avoir pour objectif de faire rentrer de l'argent, c'est une conséquence éventuelle, mais pas du tout obligatoire. Si c'est bien fait, ce n'est pas l'objectif. L'objectif, c'est de donner à des entreprises qui en ont besoin les moyens nécessaires pour s'intégrer dans l'économie moderne et pour prospérer, c'est cela l'objectif et rien d'autre.

QUESTION - En matière de sécurité, est-ce que vous êtes content des premiers résultats qu'affiche votre gouvernement, est-ce que vous vous les attribuez, et est-ce que vous pensez que vous avez, au fond, gagné l'élection présidentielle sur ce thème que n'aurait pas perçu votre Premier ministre précédent ?
LE PRESIDENT - Nous étions ici

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