Voila les journaux, madame la concierge 门房太太, 来报了!
La rue des Albigeois n’est pas large. Sur le trottoir de droite, il n’y a pas de place pour deux personnes, d ;une d’elle doit descendre sur la chausse.
Le numero 23 est une belle maison de quatre etages toute en pierre blanche. Au rez-de-chaussee, on remarque d’abord une immense porte, haute, large, epaisse, une porte derriere laquelle on doit se sentir en securite.
A droite, il y a une bijouterie et entre la bijouterie et la porte cochere, on peut voir une toute petite fenetre. C’est la fentre du logement, ou plutot de la loge, des concierges. Sous la fenetre se trouve une plaque sur laquelle on lit « Docteur Georges, 2e etage ».
Si on veut aller voir un autre habitant de la maison, M.Bernier ou Mme Andrieu, la nouvelle proprietaire, elle habite au deuxieme. Elle a achete la maison l’annee derniere. C’est une femme tres bien, elle aime l’ordre. Ce n’est pas comme l’ancien proprietaire, celui-la....Enfin.... Moi aussi, J’aime l’ordre, une place pour chaque chose, chaque chose a sa place....
Monsieur Bernier, il habite au 4er, mais ne montez pas, il n’est pas la , il est parti pour son usine, a bicyclette, comme tous les jours....»C’est une personne bien travailleuse, madame la concierge. A si heures, quand un jeune homme apporte la Depeche du Midi de Mme Andrieu, elle est deja levee. Les poubelles sont vides :
Il faut les rentrer. Ensuite, elle nettoie les escalier, en attendant le facteur, car c’est a elle qu’il donne les lettres et les journaux.
-Bonjour, facteur. Il y a du courrier, aujourd’hui ?
-Rien aujourd’hui, mais voila les journaux de Paris.
-Merci. L’Humanite pour M.Bernier, l’Aurore pour M.Georges et le Figaro et le Monde pour M.Dubois,l’ingenieur qui habite au troisieme.
-Et vous,Mme Ledart, vous ne recevez toujours pas de journaux ? dit le facteur en riant.
_Vous plaisantez touhours, M.Dubois. Comme si j’avais le temps d’ouvrir un journal !
La concierge n’a pas dit toute la verite. Elle ne lit pas de quotidian, bien sur, mais auhourd’hui, C ;est mercredi, le jour ou parait Ici-Paris. Et comme tous les mercredis, Mme Ledart va chez le marchand de journaux acheter son cher hebdomadaire. Elle l’ouvre. Quelle chance ! Il y a un article sur Victorial Vincit, son artirice prefere. Elle lit avec passion le titre enorme : VICOTRIA VINCIT DECLARE : J’AIME LES HOMMES.