Vous écoutez RFI
Il est 21h à Paris 20 h en TU
ES
C’est l’heure du journal en français facile que je vous présente en compagnie de Zéphyrin Kouadio
Bonsoir Zephyrin
Zéphirin Kouadio
Bonsoir Edmond, bonsoir à tous
Edmond Sadaka
On commence par les titres de l’actualité de ce samedi 14 novembre 2015
ZK
Le bilan toujours provisoire des attentats de Paris hier soir s'élève à 129 morts et plus de 350 blessés dont une centaine dans un état très grave, dans un état d'urgence absolue déclare ce soir le procureur de la République de Paris François Molins.
ES
Les attaques ont très probablement été menées selon François Molins par trois équipes de terroristes différentes qui s'étaient coordonnées, qui s'étaient mises d'accord pour agir..
ZK
Plusieurs arrestations ont eu lieu à Bruxelles, ce samedi alors que ce matin le groupe Etat islamique a revendiqué dans un communiqué officiel la responsabilité des attentats.
ES
La France en état de choc ce samedi... État d'urgence décrété, écoles fermées, elles doivent rouvrir lundi ... manifestations interdites.. Paris a tourné au ralenti.. Reportage dans ce journal .
ZK
Rendez vous aussi comme tous les samedis à la fin de ce journal avec Yvan Amar pour le mot de la semaine. Et c'est d'un mot hélas on ne peut plus d'actualité dont nous parlera Yvan, le mot "horreur"..
ES
François Molins, le procureur de la République de Paris, s'est exprimé en début de soirée. Il a donné une conférence de presse et il a dévoilé de nouveaux éléments. Juliette GHEERBRANT
Les éléments nouveaux sont que le procureur affirme que trois équipes de terroristes ont agi dans Paris la nuit dernière. Au total sept hommes selon le procureur. Il s'agit des kamikazes qui se sont fait exploser en plusieurs lieux. Tous portaient des vestes à explosifs du même modèle. Trois se sont fait exploser au Stade de France, deux en début de soirée, c'est la première attaque, l'autre beaucoup plus tard dans une rue proche du stade. Trois autres kamikazes se sont fait exploser à l'intérieur de la salle de concert du Bataclan. Le dernier a déclenché sa ceinture près de la place de la Nation, dans le restaurant le Comptoir Voltaire. Un des kamikazes a été formellement été identifié, un français de 30 ans né en région parisienne connu des services pour sa radicalisation, et des faits de droit commun. Mais jamais impliqué dans des faits de terrorisme
ES
Juliette concernant les fusillades que sait-on de leurs auteurs
En effet et on ne sait rien des terroristes à l'origine des fusillades aux terrasses de restaurants ; en trois lieux différents rappelons le. Ce qu'on sait en revanche c'est que l'équipe du Bataclan est arrivée à bord d'une Polo noire, retrouvée sur place. La police a établi que la voiture avait été louée par un français résident en Belgique; inconnu des services. Il a été interpellé tôt ce matin à la frontière en tentant de rentrer en Belgique dans une autre voiture, avec deux autres hommes à bord. Enfin une Seat noire a été identifiée sur plusieurs lieux des attaques, pour l'instant on ne sait pas si elle a été retrouvée.
ZK
Le président de la République François Hollande s'est une nouvelle fois adressé aux Français ce matin depuis l'Elysée.
ES
Il a proclamé trois jours de deuil national, ce qui est une mesure extrêmement rare en France.. Une minute de silence sera observée lundi partout dans le pays...Le président de la république a appelé à "l'unité nationale", au "rassemblement" et au "sang-froid". Il a convoqué le Congrès lundi à Versailles près de Paris pour a-t-il-dit "rassembler la nation".
ZK
A l'étranger les manifestations de solidarité se sont multipliées après le carnage de Paris. Minute de silence dans des villes européennes, dépôt de fleurs, et bâtiments illuminés aux couleurs françaises notamment...
ES
Parmi les réactions, celle de la chancelière allemande qui dit "pleurer avec la France" et qui promet de "mener le combat ensemble contre les terroristes". Le britannique David Cameron rappelle que son pays fait face à la même menace. La Grande Bretagne où la tension est d'ailleurs palpable. Un incident s'est produit ce samedi à l'aéroport de Gatwick, au Sud de Londres. La police a arrêté un homme en possession de deux armes à feu. Les autorités - qui disent ne vouloir prendre aucun risque après les attentats à Paris - vont maintenant mener une enquête minutieuse. A Londres, Muriel Delcroix:
L'incident s'est produit samedi matin au Terminal Nord de Gatwick. L'homme, un français de 41 ans originaire de Vendôme a été pris à partie par des employés de la compagnie Easyjet à un guichet d'enregistrement. Il s'est alors enfui à travers le terminal vers un parking où il a jeté une arme dans une poubelle. Alertée immédiatement, la police l'a pris en chasse et l'a rapidement arrêté. Les officiers ont alors découvert qu'il portait une deuxième arme à feu autour du corps. On ne sait pas encore si le suspect cherchait à monter dans un avion avec ces armes ou s'il avait l'intention de s'en servir au milieu de l'aéroport. Les autorités considèrent en tout cas l'incident comme un acte de terrorisme et le suspect a été transféré dans un commissariat londonien pour être interrogé. Dans le contexte des attentats de Paris, la police ne cache pas sa nervosité et a immédiatement ordonné l'évacuation du terminal qui est resté fermé pendant 6 heures. Cet incident est survenu alors même que le premier ministre présidait une réunion d'urgence à Downing street. A l'issue de ce comité Cobra, David Cameron a annoncé une révision des mesures de sécurité dans la capitale britannique et dans le pays tout en précisant que le niveau d'alerte - déjà relevé à sévère depuis plusieurs mois - resterait inchangé.
ES
Vous écoutez RFI, suite de ce journal en français facile...Ce samedi au lendemain des drames qui ont touché paris et Saint -Denis, la capitale a tourné au ralenti
ZK
Le Louvre, la Tour-Eiffel, le Forum des Halles étaient fermés. L'état d'urgence et l'appel des autorités à la prudence après les attentats donnaient à la capitale un air de ville morte, ressenti aussi bien par les touristes de passage que par les parisiens.
ES
Reportage de Francine Quentin
Cibles choisies par les terroristes les lieux de distraction comme les restaurants ou les salles de spectacles ont été les premiers touchés : les grands établissements parisiens, habituellement fréquentés par les touristes, enregistraient une cascade d'annulations telle la coupole à Montparnasse, tandis que les cafés des champs Elysées étaient désertés. Pas de soirée à l'opéra de paris, ni à la Comédie-Française autant de salles publiques concernées par l'état d'urgence. Le cabaret du moulin rouge avait également décidé de fermer, tout comme les cinémas Gaumont-Pathé, UGC et mk2. Impossible de voir la Joconde au Louvre ni les impressionnistes à Orsay, tous les musées étant fermés. Les grands magasins du boulevard Haussmann, Printemps et Galeries Lafayette affichaient porte close, interdisant le shopping tandis que la tour Eiffel était inaccessible au public. Les touristes n'étaient pas les seuls à voir la capitale sous un air de ville morte. Tous les équipements publics: écoles, crèches, gymnases, bibliothèques et même les marchés alimentaires étaient fermés. Toutes les compétitions sportives étaient suspendues.
ES
A présent, notre Rendez vous avec Yvan Amar. Le mot de la semaine... Et c'est le mot horreur....
L’horreur ! C’est le titre que plusieurs journaux ont choisi aujourd’hui. Non pas horreur, ou une horreur. Mais l’horreur. Avec un « l » apostrophe Parce qu’en effet, c’est le titre le plus saisissant, le plus fort. Il évoque d’abord des images, et des images insoutenables, insupportables, celles d’un carnage, d’une tuerie en grand nombre. Et ce mot n’est peut-être pas mal choisi : il fait penser à une réaction du corps, une réaction qu’on ne contrôle pas devant une situation abominable : cela vient avant l’analyse, la compréhension. Cela vient même avant les informations précises. C’est une réaction à ce qu’on voit, à un spectacle d’épouvante. Et devant ça, la première réaction vient du corps : un frisson d’horreur. Et en effet, le premier sens du mot fait penser aux poils qui se dressent. On parle parfois aussi d’une vision qui vous fait dresser les cheveux sur la tête. C’est exagéré bien sûr, mais ça part bien d’une manifestation réelle qui vient bien avant la volonté de se défendre ou d’expliquer ce qui s’est passé. Et le mot horreur on peut le rapprocher du mot hérisser, un mot qu’on emploie à propos des poils qu’on a sur le corps. Leur origine n’est pas la même mais leur sens les a rapprochés. Sur RFI, comme ailleurs, on parlait aussi de sidération au lendemain des attentats. C’est un peu différent, mais ça exprime aussi ce moment de stupeur, où l’on est presque paralysé, sans réaction, figé, immobilisé sur place par une situation aussi terrifiante. Bien sûr ça ne dure pas. Après l’horreur et la sidération, il faut réagir, comprendre, se prémunir, c'est-à-dire se protéger d’un recommencement de ce genre d’attaques. Mais ces deux mots donnaient bien l’impression que pour quelques moments, on avait été « sous le choc ». Et cette expression aussi, je l’ai lue dans la presse d’aujourd’hui.
ES : C'était le mot de la semaine, par Yvan Amar, pour terminer ce journal en français facile présenté avec Zéphyrin Kouadio. Merci de nous avoir suivis. Vous pouvez retrouver ce journal en version écrite et audio sur le site www.rfi.fr
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