Forestier poussa cette porte: "Entre", dit-il. Duroy entra, monta un escalier luxueux et sale que toute la rue voyait, parvint dans une antichambre, dont les deux garçons de bureau saluèrent son camarade, puis s'arrêta dans une sorte de salon d'attente, poussiéreux et fripé, tendu de faux velours d'un vert pisseux, criblé de taches et rongé par endroits, comme si des souris l'eussent grignoté. 弗雷斯蒂埃推开门,向杜洛瓦说了声“请进”。杜洛瓦进去后,随即登上一个从街上可看得一清二楚、建造考究但肮脏不堪的楼梯,接着便到了一间大厅里,两个练习生向弗雷斯蒂埃道了声晚安。最后,他们在一间类似候见室的房间里停了下来。房内陈设相当破旧,到处布满灰尘,绿色的仿天鹅绒帷幔已经褪色发黄,而且污迹斑斑,许多地方已烂成一个个窟窿,像被老鼠咬过似的。
"Assieds-toi, dit Forestier, je reviens dans cinq minutes."
Et il disparut par une des trois sorties qui donnaient dans ce cabinet.
Une odeur étrange, particulière, inexprimable, l'odeur des salles de rédaction, flottait dans ce lieu. Duroy demeurait immobile, un peu intimidé, surpris surtout. De temps en temps des hommes passaient devant lui, en courant, entrés par une porte et partis par l'autre avant qu'il eût le temps de les regarder. “请在此坐一会儿,我马上就来,”弗雷斯蒂埃说。
此房间有三扇门与外边相通。说着,他从其中一扇走了出去。
房间里弥漫着一种难以描述的奇异气味——编辑部所特有的气味。杜洛瓦一动不动地坐在那里,心中未免有点胆怯,但更多的是惊奇。不时有人带着小跑从他身边走过。他们从一扇门进来,在他还未看清他们的面孔之前便已从另一扇门边消失了。
C'étaient tantôt des jeunes gens, très jeunes, l'air affairé, et tenant à la main une feuille de papier qui palpitait au vent de leur course; tantôt des ouvriers compositeurs, dont la blouse de toile tachée d'encre laissait voir un col de chemise bien blanc et un pantalon de drap pareil à celui des gens du monde; et ils portaient avec précaution des bandes de papier imprimé, des épreuves fraîches, tout humides. Quelquefois un petit monsieur entrait, vêtu avec une élégance trop apparente, la taille trop serrée dans la redingote, la jambe trop moulée sous l'étoffe, le pied étreint dans un soulier trop pointu, quelque reporter mondain apportant les échos de la soirée. 在这些来来往往的人中,有的是乳臭未干的年轻后生,一副忙碌不堪的样子,手上拿着的纸片因其步履迅疾而微微飘动;有的是排字工人,身上用作工装的长外套墨迹斑斑,但里边的雪白衬衣领却清晰可见,下身则穿着呢料裤子,同上流社会所见相仿。他们小心翼翼地捧着一摞摞印好的纸张及一些墨迹未干的校样。除这两种人外,还有一位身材矮小、穿着入时的男士进入房内;由于追求时髦,其上身套着的外套是那样紧,下身的两条裤管也是瘦得紧紧地绑在身上,脚上的皮鞋更是尖得出奇。这显然是某个负责采访社交场合的记者,赶回来提供当晚的有关新闻了。
D'autres encore arrivaient, graves, importants, coiffés de hauts chapeaux à bords plats, comme si cette forme les eût distingués du reste des hommes.
Forestier reparut tenant par le bras un grand garçon maigre, de trente à quarante ans, en habit noir et en cravate blanche, très brun, la moustache roulée en pointes aiguës, et qui avait l'air insolent et content de lui. 除此之外,还有一些人进入这间房内。他们神态庄重,气度不凡,头上戴着一顶高筒宽边礼帽,仿佛要将自己同众人区别开来。
这时,弗雷斯蒂埃走了进来,手上挽着一位身材颀长的先生,此人约四十来岁光景,身穿黑礼服,胸前系着白色的领带,头发呈红棕色,嘴角的两撇卷曲的胡髭高高翘起,一副自以为是、傲视一切的神态。
Forestier lui dit:
"Adieu, cher maître."
L'autre lui serra la main:
"Au revoir, mon cher", et il descendit l'escalier en sifflotant, la canne sous le bras.
Duroy demanda:
"Qui est-ce?
- C'est Jacques Rival, tu sais, le fameux chroniqueur, le duelliste. Il vient de corriger ses épreuves. Garin, Montel et lui sont les trois premiers chroniqueurs d'esprit et d'actualité que nous ayons à Paris. Il gagne ici trente mille francs par an pour deux articles par semaine." 只听弗雷斯蒂埃向他说道:
“那就再见了,先生。”
对方握了握他的手,说道:
“再见,亲爱的。”接着便臂膊挂着手杖,嘴上吹着口哨下楼去了。
杜洛瓦于是问道:
“此人是谁?”
“这就是大名鼎鼎的专栏作家、喜爱决斗的雅克•里瓦尔,他刚刚看完一篇校样。他同加兰、蒙泰尔合称当今巴黎三个最为出色的专栏作家。其文章妙趣横生,饱含时代风尚。他每周撰写两篇专稿,一年所得为三万法郎。”
Et comme ils s'en allaient, ils rencontrèrent un petit homme à longs cheveux, gros, d'aspect malpropre, qui montait les marches en soufflant.
Forestier salua très bas.
"Norbert de Varenne, dit-il, le poète, l'auteur des Soleils morts, encore un homme dans les grands prix. Chaque conte qu'il nous donne coûte trois cents francs, et les plus longs n'ont pas deux cents lignes. Mais entrons au Napolitain, je commence à crever de soif." 说着,两位旧友开始向外走去。这时,从楼下上来一位又矮又胖的先生,只见他衣履不整,蓄着长发,一副气喘吁吁的样子。
弗雷斯蒂埃低声向他打了个招呼,然后说道:
“他叫诺贝尔•德•瓦伦,是个诗人,长诗《死亡的太阳》就是他写的。他也是一个一字值千金的家伙。报馆每收到他一篇小东西,便要付他三百法郎,而且每篇最长不过二百行。我们还是快到‘那不勒斯咖啡馆’去喝一杯吧,我已经渴得不行了。”