Les journaux n'étaient point arrivés chez les marchands, et Duroy se rappela le jour de son premier article: Les Souvenirs d'un chasseur d'Afrique. Ses mains et ses pieds s'engourdissaient, devenaient douloureux, au bout des doigts surtout; et il se mit à courir en rond autour du kiosque vitré, où la vendeuse, accroupie sur sa chaufferette, ne laissait voir, par la petite fenêtre, qu'un nez et des joues rouges dans un capuchon de laine.报纸尚未送到报亭,杜洛瓦不由地想起他的处女作《非洲服役散记》发表时,他那天出来买报的情景。他的手脚此时已经冻僵,特别是手指尖,冻得生疼。他于是围着镶有玻璃门的报亭跑了起来,借以御寒。报亭里,老板娘以一袭羊斗篷将身子裹得严严实实,正伏在脚炉旁取暖。从小窗口望进去,只能见到她那冻得红红的鼻子和两颊。
Enfin le distributeur de feuilles publiques passa le paquet attendu par l'ouverture du carreau, et la bonne femme tendit à Duroy La Plume grande ouverte. Il chercha son nom d'un coup d'oeil et ne vit rien d'abord. Il respirait déjà, quand il aperçut la chose entre deux tirets:
"Le sieur Duroy, de La Vie Française, nous donne un démenti; et, en nous démentant, il ment. Il avoue cependant qu'il existe une femme Aubert, et qu'un agent l'a conduite à la police. Il ne reste donc qu'à ajouter deux mots: "des moeurs " après le mot " agent " et c'est dit.
"Mais la conscience de certains journalistes est au niveau de leur talent.
"Et je signe: LOUIS LANGREMONT." 送报人终于来到报亭前,将一捆报纸从窗口塞了进去。接着,老板娘递给杜洛瓦一份打开的《笔杆报》。
杜洛瓦先匆匆扫了一眼,看报上有没有自己的名字,但未能找到。他正要舒口气,突然发现在两个破折号之间,有这样一段文字:
《法兰西生活报》的杜洛瓦先生发表了一篇辟谣声
明。声明试图纠正我们的报道,但采用的伎俩却是撒谎。
因为他承认,确实有个女人叫奥贝尔,也确实有个警察把她带到了警察局。这样,如果在“警察”两字前面加上“风化”一词,也就同我们原先的报道完全一样了。
可见,有些记者的为人处世,同他们的才能一样糟糕。
顺便说一句,我名叫路易·朗格勒蒙。
Alors le coeur de Georges se mit à battre violemment, et il rentra chez lui pour s'habiller, sans trop savoir ce qu'il faisait. Donc, on l'avait insulté, et d'une telle façon qu'aucune hésitation n'était possible. Pourquoi? Pour rien. A propos d'une vieille femme qui s'était querellée avec son boucher.
Il s'habilla bien vite et se rendit chez M. Walter, quoiqu'il fût à peine huit heures du matin.杜洛瓦的心顿时怦怦直跳。他恍恍惚惚赶回家中漱洗,连自己也不知道在做些什么。对方污辱了他,而且言辞是如此狠毒,他已无任何犹豫可言。究竟为了什么呢?什么也不为。不过是为一个老女人同肉铺老板吵了一架。
他很快穿好衣服,赶到瓦尔特家中,虽然此时还才是早上八点。
M. Walter, déjà levé, lisait La Plume.
"Eh bien, dit-il avec un visage grave, en apercevant Duroy, vous ne pouvez pas reculer?"
Le jeune homme ne répondit rien. Le directeur reprit:
"Allez tout de suite trouver Rival qui se chargera de vos intérêts."
Duroy balbutia quelques mots vagues et sortit pour se rendre chez le chroniqueur, qui dormait encore. Il sauta du lit, au coup de sonnette, puis ayant lu l'écho: "Bigre, il faut y aller. Qui voyez-vous comme autre témoin?
- Mais, je ne sais pas, moi.
- Boisrenard? - Qu'en pensez-vous?
- Oui, Boisrenard.
- Êtes-vous fort aux armes?
- Pas du tout.
- Ah! diable! Et au pistolet?
- Je tire un peu.
- Bon. Vous allez vous exercer pendant que je m'occuperai de tout. Attendez-moi une minute." 瓦尔特已经起床,正在看《笔杆报》,见杜洛瓦进来,他神色庄重地问道;
“怎么样,你不会后退吧?”
杜洛瓦一声未吭,这位报馆经理又说道:
“你马上去找里瓦尔,让他出面替你安排。”
杜洛瓦嘟嘟嚷嚷地嘀咕了两句,随即去找里瓦尔。这位专栏编辑还在蒙头大睡。听到铃声,一骨碌爬了起来。他看完那篇短文后说道:
“他妈的,现在也只有这条路了。另外一位证人你想找谁?”
“我也不知道。”
“你觉得布瓦勒纳怎样?”
“行,就是他。”
“你的剑术好吗?”
“根本不行。”
“真糟糕,枪法呢?”
“以前打过。”
“那好,你得抓紧练练,其他一切由我操办。现在请稍等片刻。”